
« Assassins’s Creed Shadows » est sorti depuis le 20 mars 2025. Que vaut le dernier jeu vidéo d’Ubisoft ? Voilà mon avis sans spoilers après l’avoir terminé et m’être régalé aux côtés de Naoe et YAsuke dans un Japon magnique.
Assassin’s Creed Shadows est le dernier né de la franchise Assassin’s Creed lancée en 2007 par l’édietru français Ubisoft. Plongés au cœur du Japon féodal, nous y incarnons Naoe, une Assassin shinobi meurtrière, et Yasuke, un puissant samouraï légendaire, tout en explorant un magnifique monde ouvert plongé dans le chaos.
Politique, mystères et vengeance nous attendent dans une grande et longue aventure très réussie.
Un Archipel sans râteau

Longtemps demandé par les fans, cet épisode se déroule en effet enfin au Japon. Et on peut dire que les développeurs ont fait un travail excellent pour rendre hommage à ce pays que nous sommes beaucoup à adorer. Les environnements, les jeux de lumières et les graphismes sont en tout point magnifiques. Cela nous pousse d’ailleurs à unes des grandes qualités de Assassin’s Creed Shadows : il appelle à l’exploration. Tout est tellement beau que je me suis ainsi surpris, de très nombreuses fois, à gambader sans autre but que celui de découvrir ce qui pouvait bien m’attendre.
Le Japon de l’époque est superbement rendu avec ses pagodes, ses châteaux, ses jardins calmes et autres villes aux quartiers plus ou moins animés. La nature n’est pas en reste avec ses montagnes nous offrant des panoramas à couper le souffle et ses sentiers forestiers où vous croiserez de nombreux animaux. Comme le jeu prend en compte les saisons, vous aurez la joie de voir parfois les environnements se parer d’un blanc manteau et d’autres les feuilles des arbres se rougir.
Sur la forme, c’est donc un ravissement de chaque instant. Et sur le fond ?
Assassin’s Creed Shadows : ambassadeur de la culture nippone ?

Qu’on se le dise, sur ce point de la fidélité culturelle, l’équipe d’Ubisoft a plus qu’assuré, intégrant tout ce qui fait la spécificité du Japon à son histoire.
Taiko, statues de jizo, cérémonie du thé, temples, torii, musiques au son du shamisen et du koto… tout est fait pour vous mettre dans l’ambiance, encore plus quand chaque endroit fourmille de mille détails. Là encore, cela pousse à la contemplation. Il suffit de traverser un quartier commerçant pour vous retrouver à vous arrêter à chaque stand pour regarder avec attention les étals des marchands. Le niveau de minutie est vraiment impressionnant et donne un sentiment de vie aux environnements.
Autre bon point sur lequel je déplore qu’il n’y ait pas eu plus de communication : tout le jeu est doublé en japonais et peut donc être apprécié dans la langue de Miyazaki. Autant dire que cela a une grande influence sur l’immersion et c’est de cette manière que j’ai joué.
Pour pousser encore plus les choses, vous disposez même d’un codex dans le menu pause qui fait office de mini-encyclopédie. Politique, religion, économie, société, arts, châteaux, lieux emblématiques… Assassin’s Creed Shadows se veut instructif sur plus de 130 sujets qu’il faudra débloquer et nous offre encore plus d’immersion. C’est ainsi un vrai plaisir de se promener dans les rues de villes comme Osaka, Kyoto ou Himeji pour en redécouvrir les lieux emblématiques. Tout ça au service d’un gameplay des plus agréables.
L’ombre ou la furie ?

Longtemps demandé par les fans, cet épisode se déroule donc au Japon. De quoi enfin incarner un personnage qui colle à 100% à l’ADN de furtivité de la saga Assassin’s Creed : une ninja ! Se glisser dans le costume de Naoe est ainsi un vrai régal. Tapie dans l’ombre, elle possède une agilité redoutable et des outils qui lui permettent de tuer en douceur. Shuriken, kunai, bombes de fumée, clochettes pour faire diversion trouvent ainsi leur place dans son attirail de tueuse de l’ombre. Elle possède même un grappin pour escalader les bâtiments, ce qui m’a rappelé un de mes jeux préférés de l’époque de la première Playstation : Tenshu.
À l’opposé, c’est bien la force brute qui vous attend quand vous enfilez l’armure de Yasuke. Lui, c’est un samouraï pur et dur et le colosse ne fait pas dans la dentelle. Outre le katana, il peut ainsi utiliser un naginata (comme Ouki dans le manga Kingdom) ou un kanabō, sorte d’immense matraque bien destructrice. Plutôt lourdaud, ne vous attendez pas à grimper au sommet d’une tour avec l’agilité d’un chat !
Deux salles, deux ambiances, donc. À vous de choisir !
Tes choix, ton aventure

Sachez que ce sera en effet à vous de vous faire votre propre expérience de jeu, Ubisoft ayant eu la très bonne idée, sauf à de rares occasions importantes pour l’intrigue, de laisser au joueur le choix entre les deux personnages pour mener les missions.
Pour ma part, j’ai ainsi passé bien 90% du temps à incarner Naoe. Même si jouer Yasuke est très sympa car il dégage une vraie sensation de puissance et de force, je me suis plus retrouvé dans la manière de faire de Naoe qui demande discrétion et un peu plus de réflexion pour éliminer ses adversaires sans se faire voir. Là encore, cette histoire de choix non-imposé n’a pas eu droit à beaucoup de communication sur le sujet et je trouve ça dommage.
Maintenant, finissons par quelques points négatifs. D’abord le manque de diversité dans les missions secondaires. J’ai été par exemple très heureux, au départ, d’attaquer des châteaux pour éliminer les samouraïs daishō et récupérer des ressources et des équipements…mais au bout de 15, je me suis quelque peu lassé. Enfin, l’histoire de Naoe se termine de façon plus qu’abrupte et j’ai été très surpris de voir arriver le générique de fin à la suite d’une séquence importante, certes, mais qui en appelait pourtant bien d’autres pour clore l’intrigue. J’espère vraiment qu’il y aura un DLC à suivre, voire même une suite au jeu. Tout test que vous lirez et qui ne mentionne pas cette étrangeté aura ainsi été mené par quelqu’un qui n’a pas fini le jeu, c’est sûr.
Cette bizarrerie mise de côté, l’amoureux de jeu vidéo et de l’archipel que je suis a toutefois passé un très bon moment sur Assassin’s Creed Shadows. Je n’aurais en effet jamais parcouru ce monde virtuel pendant 60h si ce n’était pas le cas. Ubisoft a assuré dans son respect pour la culture japonaise et c’est aussi ce qui fait que j’ai autant apprécié traverser l’aventure de Naoe et de Yasuke.
Le jeu est disponible sur Playsation 5, Xbox Series X et S, Mac et PC depuis le 20 mars 2025.
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